DIG/ L’établissement bancaire Orabank aurait-il décidé volontairement de braver l’autorité de la Cour de cassation, en s’exposant à des représailles musclées ?
Contre toute attente et selon des sources proches du dossier, Orabank se serait rétractée en bafouant la décision judiciaire de la Cour de cassation.
Cette désinvolture inédite aurait provoqué la descente, le vendredi 5 mai 2017, d’un huissier de justice avec une équipe des forces de l’ordre, pour « défoncer au chalumeau le coffre-fort de cette banque », indique certains employés de la banque scandalisés par les méthodes proche du gangstérisme qui ont fait le succès des film Western spaghetti.
Cette opération commando, a-t-on appris, viserait un seul objectif : contraindre l’établissement bancaire à payer la somme due à Sogad BTP. Selon toujours les employés, aucun franc n’a finalement été sorti du coffre-fort.
Le bruit de cette opération dans l’opinion publique aurait déjà provoqué la fermeture en cascade de plusieurs comptes-clients, inquiets pour certains de voir la banque fermer boutique » du jour au lendemain« .
En guise de rappel, au sortir du litige l’opposant à l’entreprise Sogad BTP, traité par le tribunal de première instance de Libreville, et ensuite par la Cour de cassation, Orabank a été sommée, dans un arrêté formulé le 04 avril 2017, de payer une somme de 6 milliards de FCFA à son plaignant au titre de dommages et intérêts pour les griefs qui lui ont été reprochés.
Au nombre des infractions commises par Orabank, on retient les prélèvements illégaux des agios du compte de l’entreprise de BTP ; la fixation de ses taux d’intérêts usuriers ; et le non respect de ses engagements pour l’accord sur les anciens rachats du groupe Sogad d’un montant de 3 milliards de FCFA. Affaire à suivre.
Dorian Bissielou Mbouala