DIG/ L’accord de Facilité Elargie au Crédit de 642 millions $ (405 milliards de francs) accordé par le Fonds monétaire international pour soutenir le plan de relance économique du Gabon pour la période 2017-2019 a été promptement salué, ce mardi 20 juin 2017, par les autorités publiques.
Pour le ministre de l’Economie, de la Prospective et de la Programmation du développement Régis Immongault, « En approuvant le programme présenté par le Gabon, le Conseil d’administration du FMI a également voulu encourager le rôle moteur que le Gabon joue dans la sous région sur le plan économique. Le Gabon est ainsi le premier des quatre pays de la Cemac (sans programme jusque là) à conclure un tel Accord avec le FMI en relief avec les engagements pris par les Chefs d État le 23 décembre 2016 à Yaoundé ».
Outre l’implication du Fonds monétaire international, la réalisation de ce programme de réformes nécessitera également un appui multiforme de la Banque mondiale, de la Banque africaine de Développement (BAD) et de l’Agence française de développement (AFD).
Sur les trois prochaines années, les décaissements attendus du FMI sont estimés à 628,3 millions de dollars, correspondant à près de 382 milliards de FCFA, soit 215% du quota du Gabon au FMI.
Le reliquat sera couvert par des contributions financières accordées par la Banque Africaine de Développement (BAD), la Banque Mondiale et l’Agence Française de Développement (AFD).
Condionnalités* Toutefois, cet appui financier du FMI n’est pas un chèque en blanc accordé naïvement par les bailleurs fonds au Gabon, très au fait de son trop grand laxisme dans la gestion des deniers publics.
Il est, en effet, conditionné par la mise en œuvre des politiques économiques idoines.
Le programme comprend des revues régulières par des missions des experts du FMI au Gabon.
Au cours desdites visites, la performance du Gabon sera évaluée au regard des objectifs fixés. L’évaluation reposera sur différents critères de performance (quantitatifs et qualitatifs) liés notamment à l’ajustement du solde budgétaire, à la mobilisation des recettes, à l’amélioration de la gestion des dépenses publiques, à l’évolution de l’exposition du système bancaire ou encore au niveau d’endettement public.
De plus, la conclusion favorable de ces revues par le Conseil d’Administration conditionne les décaissements des ressources. A bon entendeur…