DIG/ Après le retrait le 20 juin 2017 de son agrément technique par la Commission bancaire d’Afrique centrale ( Cobac), la Banque de l’habitat du Gabon est en attente d’un liquidateur, a annoncé le ministre de l’Economie Régis Immongault.
« Nous sommes entrain de finaliser avec la Cobac la désignation d’un liquidateur. Dès sa désignation, ce dernier procédera à l’apurement du passif qui comprend le règlement du plan social, à moins qu’il ne soit trouvé un partenaire au tout dernier moment », a souligné le ministre dans les colonnes du Journal L’Union.
Créée en 2005 pour financer la politique publique de l’habitat, en particulier celle du logement social, l’activité de la BHG a été atone depuis la création.
En effet, explique le ministre, la BHG n’a jamais trouvé un modèle économique et n’a pu accomplir sa mission de financement social.
L’Administrateur provisoire nommé en novembre 2015 a mené des recherches de partenaires qui se sont révélées infructueuses.
Dans le même temps, le montant des charges d’exploitation est resté élevé alors que le produit net bancaire est demeuré très insuffisant pour couvrir ses charges.
Les capitaux propres se sont ainsi dégradés en raison des pertes. Toutes choses qui ont conduit la Cobac à la placer sous processus de mise en liquidation.
« Plusieurs facteurs mais je citerai deux principaux facteurs sont à l’origine de cette situation. Premièrement la faiblesse des revenus. En effet, la BHG s’est placée en aval dans un rôle de financement des acquéreurs sur le marché de l’habitat. Les difficultés rencontrées dans la production en amont des logements font en sorte que le modèle économique fondé sur la bonification des taux d’intérêt à l’endroit des acquéreurs des logements n’a jamais vraiment été mis en œuvre. D’où la faiblesse du Produit Net Bancaire. Deuxièmement, le niveau élevé des charges et notamment les charges de personnel largement supérieurs au PNB. Ces deux facteurs seraient eux-mêmes liés à la faiblesse de la gouvernance interne », a souligné le ministre Immongault.