DIG/ Au terme d’une évaluation sur le Cadre de programmation pays signé entre le Gabon et la FAO pour la période de 2013 à 2016, et qui s’est soldé par des résultats non satisfaisants, les représentants de l’Organisme onusien interpellent les autorités gabonaises à créer davantage de projets techniques de coopération, en vue de favoriser avec succès la mise en œuvre des directives et orientations dictées par le CPP.
En fait, selon la responsable du programme CPP auprès de la FAO, Huguette Biloho Essono, les objectifs du premier CPP n’ont pas pu être atteints au cours de ces trois dernières années. Que ce soient au niveau des trois axes d’intervention parmi lesquels le développement de l’agriculture, l’amélioration de la sécurité alimentaire, de l’élaboration et la mise en œuvre des politiques efficaces (au niveau de statistique, rationalisation de l’environnement juridique) comme prévus par le CCP 2013-2016.
Pour cette technicienne de la FAO, cette situation défavorable traduit simplement la faible implication du Gabon dans l’élaboration des programmes techniques de coopération et le non respect de ses engagements au niveau de la mobilisation de sa quote-part.
« Au cours de cette période, le Gabon n’a créé aucun projet technique de coopération », a t-elle indiqué.
Ce qui a constitué un véritable frein pour l’application des orientations du cadre de programmation de 2013-2016. Sachant que les activités liées à la mise en œuvre du premier CPP ont été financées exclusivement à partir des fonds propres de la FAO. Une situation qui va à l’encontre des clauses conclues entre les deux parties, et qui pourrait même décrédibiliser le gouvernement gabonais.
C’est dans ce sens que lors de l’atelier sur le lancement du projet d’appui à la formulation du Cadre de programmation pays allant de 2017-2022 le 13 février 2017 à Libreville, la FAO avait recommandé aux autorités gabonaises de respecter leurs engagements en termes de contribution financière.
De même, elle a exhorté les pouvoirs publics à définir des politiques et stratégies pour les domaines comme le foncier, la mécanisation et la sécurité alimentaire.
Avec le dynamisme que compte insuffler le ministre en charge de l’Agriculture, Yves Fernand Manfoumbi, dans le secteur de l’agroalimentaire, l’opinion publique espère qu’il va relever les défis pour permettre aux Gabonais de consommer du « Made in Gabon ».
Dorian Bissielou Mbouala