DIG/ Dans une longue interview accordée le 23 juin 2017 au site d’informations en ligne GabonReview, le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Billie By Nze est longuement revenu sur sa passe d’armes avec le Vice-premier ministre en charge de l’Habitat, Bruno Ben Moubamba.
On se souvient que ce dernier, non content du rejet par l’Assemblée nationale de son projet « Le Nouvel ordre urbanistique » et des remontrances relatives à ses critiques formulées sur l’accord de prêt du FMI avait qualifié les députés PDG de tous les noms d’oiseaux sur sa page Facebook, et du ministre de la Communication de « coureur de jupons ».
« Vous savez, cette espèce de schizophrénie qui consiste à être l’un sans l’être en même temps n’est pas du tout convenable à ce niveau de responsabilités. On soutient le chef de l’Etat et on le soutient pleinement. Du reste, une question se pose aujourd’hui et je la pose telle quelle: est-ce qu’en définitive ce compatriote est normal? Derrière cette question se pose une autre: a-t-il des aptitudes pour être à ce niveau de responsabilités? Je ne suis pas psychiatre, je ne vais donc pas apporter de réponses. », a déclaré Alain-Claude Billie-By-Nzé. Avant d’ajouter :
« J’observe que le Vice-premier ministre a totalement manqué de respect à une institution qui est le parlement en estimant que l’assemblée était illégitime. Un ministre ne parle pas ainsi. Ceux qui l’entourent et qui ont du mal parfois à le ramener à la raison devraient s’organiser pour lui faire comprendre que le gouvernement a des règles de fonctionnement, que l’Etat a des règles de fonctionnement et qu’il faut les respecter. Le vrai courage en politique ne consiste pas aller s’épancher sur les réseaux sociaux ou dans les rues. Cela consiste à faire son travail. Si on est en désaccord profond avec un élément aussi essentiel que la politique économique et budgétaire du pays, on en tire les conséquences. Mais qu’on n’aille pas s’épancher comme cela et tenter de couvrir les autres d’opprobre. La politique est une affaire de gentlemen, elle ne se mène pas dans les caniveaux ».
Vite un nouveau gouvernement !