Cedex-Entraco porte plainte contre l’Etat 

DIG/ La décision prise par le gouvernement le 8 décembre 2017, de rompre tous les contrats le liant avec un certain nombre d’entreprises sur les routes nationales 1 et 3 n’a pas tardé à faire réagir les principaux accusés.

En effet sur la RN1, Socoba, Acciona et Cedex-Entraco ont été sommées de cesser définitivement leurs activités entre Melen et Nsilé, en direction de Bifoun pour manquements graves à leurs cahiers de charge.

Jugeant cette décision arbitraire, l’entreprise Cedex Entraco a décidé d’ester l’Etat en justice pour rupture abusive de contrat.

L’information a été rendue publique par le ministre d’Etat en charge des T-P, Jean-Pierre Oyiba, lors d’un entretien publié le 30 décembre 2017 dans le quotidien l’Union.

« A partir du PK12, nous avions en 2008 signé un marché avec l’entreprise Cedex Entraco qui appartient au groupe Eurofinsa pour réaliser un linéaire du PK12 au PK75 pont Agoula. Au départ c’était ça. Il se trouve qu’en 2010, ce marché a été modifié  et réduit à partir du PK12 au PK40 à NTOUM. Cette fois en 2× 2 voies. Mais ce marché initial était à 61 milliards. Le marché revu en 2010 s’élève à 91 milliards. Ces 91 milliards, vous savez que c’est une infrastructure lourde qui ne relève pas des programmations budgétaires parce que tous les marchés en budgétaire sont malheureusement arrêtés et les 91 milliards que l’Etat a emprunté auprès d’une banque européenne via cette entreprise  pour pouvoir financer ces travaux mais hélas à des taux prohibitifs, à des conditions difficiles. Et le dossier n’a pas été suivi d’effets puisque nous avons connu d’entrer de jeu des difficultés  financières, le respect du règlement de l’échéancier mais surtout l’incapacité de cette entreprise à s’accorder avec l’ANGTI pour réaliser les travaux demandés.

Nous avons résilié ce marché et l’Etat est aujourd’hui ester en justice devant les juridictions compétentes par l’entreprise Eurofinsa Entraco-Cedex. Donc vous comprenez que c’est un problème de rigueur mais surtout de volonté de faire quelque chose de bien, si nous avons la volonté de faire et si nous mettons derrière la rigueur nécessaire.  En effet, la résiliation de ce contrat va nous permettre de conclure un autre marché mais cette fois-ci à des conditions acceptables parce que  pour des travaux de cette nature qui relève des infrastructures lourdes encore une fois dont la durée de vie ne peut pas  être inférieure à 15 ans », a indiqué Jean-Pierre Oyiba.

 

 

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La Redaction

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