CGC : Liliane Nadège Ngari accusée « abus d’autorité et de harcèlement » par le Synatra-CGC

DIG/ La directrice générale du Conseil gabonais des chargeurs (CGC), Liliane Nadège Ngari épouse Y’Obégué, est déterminée à mettre un terme au contrat de travail de près de 30 agents grévistes prévus être licenciés pour avoir mené « une grève illicite », malgré les injonctions de sa tutelle de renoncer à cette initiative, nous informe le président de la Synatra-CGC, Gaston Robert Komlan Indassy-Gnambault, le 3 juillet 2018 au cours d’une conférence tenue dans les locaux de la Cosyga.

Selon le patron de Synatra-CGC, le licenciement de 14 agents sur les 30 « blacklistés » est déjà effectif ; 4 autres, en mise à pied conservatoire, ont échappé grâce au refus de licenciement acté par l’inspection du travail ; et les 12 restants ont bénéficié de l’intervention de la tutelle ayant interdit radicalement leur licenciement.

Mais cette option semblerait ne pas plaire à la patronne du CGC qui souhaite, indique le syndicaliste, probablement réparer « la diffamation et les injures proférées contre la direction générale ».

Revenant sur les faits à l’origine du projet de licenciement de ces agents, le président de la Synatra-CGC rappelle que la directrice générale du CGC avait transmis à 30 agents grévistes des lettres de convocation à l’entretien sans préciser aux concernés les motifs du licenciement dont ils doivent faire l’objet.

Abus* « Pour rattraper ses manquements procéduraux, la Direction générale du CGC informait l’ensemble du personnel le 18 avril 2018, en rendant public lesdits entretiens préalables et en publiant par voie d’affichage, la liste des grévistes concernés par ces mesures, acte contraire à l’esprit du législateur gabonais », complète t-il en précisant qu’elle a improvisé les motifs séance tenante au cours des entretiens tenus le 25 avril 2018. Avant d’ajouter : « Au terme des échanges contradictoires des nouvelles lettres de convocation intitulées dernière convocation à entretien préalable avaient été remises aux trente grévistes pour être entendu le 03 mai 2018 ».

Sans se limiter à cette procédure « biaisée », dit-on, le président de cette antenne syndicale a profité pour dénoncer les abus d’autorité et les harcèlements contre les agents grévistes orchestrés par la direction générale du CGC.

A ce sujet, il condamne, entre autres, la transformation de l’entretien en une tribune de matraquage moral et lynchage psychologique des grévistes ; le blocage des comptes bancaires de 20 grévistes ; le licenciement de 14 agents grévistes sur les 30 inscrits sur la liste noire de la direction générale et la saisine du juge de référé pour démanteler le Synatra-CGC.

Il faut associer à ces points, la citation directe pour en découdre avec 6 grévistes et la remise en cause des points de vue des services techniques (Inspection du travail) et le refus systématique des recommandations des ministres du Transports et du Travail, Justin Ndoundangoye et Arnauld Calixe Engandji-Alandji.

Dorian Bissielou Mbouala

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La Redaction

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