DIG/ Depuis le départ de l’ancien directeur général, Joël Muller Sangangoye, en mars 2018, Axa Gabon, l’un des plus grands assureurs du pays, traverserait un climat aussi tendu qu’explosif.
Selon le témoignage de plusieurs employés, depuis l’arrivée de Roger Marc Pouget avec, dit-on, les recommandations et la bénédiction de la directrice commerciale, Marielle Ebebah épouse Baye, et l’approbation de la direction Afrique, une chasse aux sorcières aurait été déclenchée envers certains promus de février 2018 et des collaborateurs en contrat à durée déterminée (CDD).
Intérimaire pour une période de 3 mois, en attendant la nomination d’un nouveau directeur général en juillet prochain, Roger Marc Pouget aurait pour mission de gérer juste l’exploitation. Mais ce dernier, aux dires d’un employé désabusé, dépasserait largement ses prérogatives.
« Aujourd’hui pour être DG d’une compagnie d’assurances, il faut avoir un master et il ne l’a pas. Aussi, pour être DG, il faut que la Cima te délivre un agrément (Art. 390). Il a un visa de 3 mois ce qu’il devait faire, c’est juste gérer l’exploitation et non nommer les gens ou les faire partir dès lors qu’il n’a pas un agrément ou un contrat de travail. Donc ses décisions sont nulles et non avenues. Il est dans le faux et la direction Afrique et le Conseil d’administration valident ces nominations. Il n’a pas d’agrément et il signe DG ce qui est encore plus grave », s’est-il insurgé.
15 jours après sa prise de fonction, l’intérimaire aurait procédé à la mutation d’une employée qui avait été, pourtant, promue en février responsable de l’Espace conseil siège afin de rajeunir l’équipe et apporter un nouveau dynamisme. Idem pour d’autres employés.
« Roger Marc Pouget et Marielle Ebebah épouse Baye avec la complicité de la direction Afrique pourrissent Axa Gabon et se foutent du code Cima. On est en droit de se poser la question de savoir si les prestataires, les clients et les collaborateurs peuvent faire encore confiance à cette société au vu des valeurs que sont ‘’intégrité-professionnalisme’’ qui sont bafouées par les plus hauts dirigeants ? Est-ce pour cela que l’ancien directeur général, Joël Muller Sangangoye a préféré quitter ses fonctions ? », s’est interrogé un cadre de la boîte qui visiblement ne partage pas les méthodes managériales peu orthodoxes du DG intérimaire.
Brice Gotoa