Dossier foncier « Opus One » : Me Edo Rufin Dubernad entendu au « B2 » pour escroquerie en bande organisée

DIG/  D’après les informations du quotidien « L’Union », le syndic en charge du redressement judiciaire du Groupe Satram EGCA, Me Edo Rufin Dubernad, se trouve depuis le vendredi 1er juin 2018 à la Direction générale de la contre-ingérence et de la sécurité militaire (DGCISM), plus connue sous appellation du « B2″.

L’intéressé est entendu dans le cadre du dossier foncier « Opus One », initié par l’opération anti-corruption « Mamba« .

Il est soupçonné d’escroquerie en bande organisée au coté de l’ancien ministre Magloire Ngambia, en attente de jugement de la Cour criminel spécial, dans un litige foncier entre l’Etat gabonais et la société Wood Africa.

Selon l’enquête policière, Me Edo Rufin Dubernad, a été le mandataire de la société Wood Africa ayant vendu à la république gabonaise, 47 hectares de terrain à Essassa dans la commune de Ntoum, sur la base de factures respectivement de 4 milliards de francs ( 35 hectares) et de 5,4 milliards de francs (12 hectares).

L’Etat gabonais, qui a déjà payé, 5 milliards de francs, n’a malheureusement jusqu’alors obtenu aucun hectare sur les 35 dus. Sauf que sur le même terrain, il a investi 32 milliards de francs à travers l’entreprise Sobea, pour l’aménagement du même site, dans un de ses nombreux programmes de construction de logements sociaux.

Dans le même temps, la SNI, pour sa part, aurait selon les éléments de l’enquête, dépensé 15 milliards de francs pour des logements sur ledit lotissement, sans être toujours propriétaire du terrain, ne pouvant, par ricochet, vendre aucune habitation.

En dépit de ces éléments, Wood Africa poursuit l’Etat gabonais en justice depuis 2 ans en réclamant le paiement de 13 milliards de francs au total, correspondant à la dette de 4,5 milliards de francs ainsi que 9 milliards de francs de taux d’intérêts.

Suite à une plainte de l’Agence judiciaire de l’Etat à Wood Africa pour les sommes perçues après que l’enquête judiciaire a révélé que cette société n’était détentrice, en réalité, que de 5 hectares de parcelle, au regard du titre foncier, cette transaction a soulevé naturellement des interrogations sur le rôle joué par Me Edo Rufin Dubernad. Lequel, selon les enquêteurs, serait forcément confondu dans l’escroquerie.

D’où son interpellation le 30 mai 2018 à Port-gentil suivie de son transfert à Libreville pour une audition musclée.

 

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La Redaction

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