DIG/ Après sa première audition à Libreville le 11 septembre 2017, le Gabon complète les exigences de son cahier de charges, en vue d’intégrer le Processus de Kimberley, qui certifie les diamants brut sur le plan international.
La deuxième audition de ce round de négociation s’est tenue le 12 décembre dans la capitale de l’Etat du Queensland, en Australie. Représenté par Pierre-Marie Mboula, le secrétaire général du ministère des Mines, le Gabon a assuré qu’il respectera tous ses engagements pris trois mois plus tôt et se soumettra aux normes édictées par la plateforme internationale.
« Respecter les engagements du Processus de Kimberley, c’est de «publier les deux décrets relatifs à la mise en œuvre du Processus de Kimberley au Gabon devant règlementer l’exploitation et la vente du diamant dans notre pays ; allouer des ressources budgétaires annuelles au secrétariat permanent du Processus de Kimberley qui seront logées à la direction générale de la Géologie et de la Recherche minière (DGGRM) ; inscrire dans la nouvelle loi minière les dispositions relatives au Processus de Kimberley ; respecter la feuille de route qui lui sera prescrite par le CPC à l’issue de son adhésion officielle audit Processus», a précisé Pierre-Marie Mboula.
Selon le ministre des Mines, Christian Magnagna, l’adhésion du Gabon au processus de Kimberley revêt une importance capitale. Car en tant que pays producteur, il ne peut toujours pas commercialiser son diamant étant donné qu’il est encore en dehors de ce Processus.
Exigences* Pour y adhérer, le gouvernement doit mettre en place une législation conforme au Processus de Kimberley ; mettre en place un système de traçabilité et un système de contrôle interne. L’Etat doit savoir qui fait quoi dans le secteur des diamants.
« L’adhésion du Gabon va permettre de protéger les producteurs de diamant et lutter contre l’exploitation illicite de cette ressource. Mais également permettre l’introduction dans notre pays des investisseurs directs à l’étranger qui viendront valoriser ces gisements. Ce qui est visé, c’est la traçabilité, la transparence et un meilleur revenu de l’Etat dans cette production qui pour l’instant échappe au contrôle de l’Etat gabonais », avait expliqué Christian Magnagna.
En effet, des indices de diamant ont été relevés dans plusieurs régions gabonaises, notamment le Woleu-Ntem, l’Ogooué-Ivindo, le Haut-Ogooué et la Ngounié.
En 1998, la société sud-africaine DeBeers s’était même vue délivrer un permis de recherche couvrant les trois premières provinces précitées.
Le Processus de Kimberley est une initiative internationale de certification des diamants bruts qui réunit gouvernement, industriels et société civile.
Créée en 2003, cette organisation regroupe actuellement 81 pays.