DIG/ D’après les estimations du ministère de l’Economie, la pandémie de coronavirus se traduira au Gabon, sur le plan budgétaire, par une perte d’environ 700 milliards de francs CFA des recettes attendues dans la loi de finances initiale.
Ainsi comme recommandés par le secrétariat général de la Cemac et le Fonds monétaire international (FMI), le gouvernement va élaborer une loi de finances rectificative dont la 1ère mouture sera soumis, dans les prochains jours, à l’exécutif avant d’être débattue au parlement.
« Cette situation nous oblige à mettre sur pieds une loi de finances rectificative au titre de l’année en cours, pour également prendre en compte les dépenses nouvelles générées par la crise sanitaire.
Comme toujours en période de crise, l’exécution du budget est forcément chahutée du fait des déséquilibres induits.
C’est pourquoi, les autorités ont instruit les services pour élaborer un budget rectificatif pour tenir compte de ce nouveau contexte.
Nous pensons que dans les prochains jours, un projet de budget rectifié sera disponible et soumis à l’examen des autorités compétentes », a indiqué le directeur général de l’Economie et de la Politique fiscale, Jean-Baptiste Ngolo Allini dans un entretien accordé au quotidien L’Union.
Projetées à 3,8% en 2020, les estimations de croissance au Gabon tablent désormais sur un taux négatif de -0,2% cette année.
Selon le ministère de l’Economie, cette contre-performance proviendrait du repli de la production pétrolière à -4,5% et un très fort ralentissement des activités du secteur hors pétrole à +0,6% au lieu de 3,8% comme initialement projeté.
Les secteurs les plus impactés par la crise seront ceux du pétrole et services pétroliers, les autres services tels que le tourisme, l’hôtellerie et la restauration, les industries du bois, les BTP, le transport de passagers et le commerce hors biens alimentaires
