DIG/ Le Fonds monétaire international (FMI) a invité le Gabon à faire preuve de plus de transparence dans la gestion des ressources financières liées à la pandémie de la Covid-19.
En effet, depuis l’apparition de la pandémie, le pays a contracté plusieurs emprunts pour faire face à l’urgence sanitaire, et a bénéficié de nombreux dons en nature et en numéraire de plusieurs chancelleries et des opérateurs économiques.
A lui seul, en 4 mois, le Fonds a déjà décaissé près de 300 millions de dollars, soit 180 milliards de francs au profit du Gabon au titre de l’instrument de financement rapide (IFR).
Dans un spot publié en mai 2020 par le ministère de l’Economie et des Finances, l’Etat affirmait avoir injecté 407 milliards de FCFA dans les mesures de résilience face au Covid-19, en vue de relancer l’économie nationale.
Tout chose qui devrait faire l’objet d’un examen minutieux, estime l’institution de Bretton Woods.
A l’issue du Conseil d’administration qui s’est tenue le 31 juillet 2020 à Washington, les administrateurs ont donc invité les autorités gabonaises à renforcer les règles de passation de marchés publics en publiant tous les contrats de marchés publics signés qui sont liés à la crise, et en procédant à une validation ex-post de l’exécution de ces contrats ainsi qu’à un audit indépendant des dépenses d’urgence.
« Les autorités ont adopté une loi de finances rectificative qui prévoit un déficit plus élevé pour tenir compte des stabilisateurs automatiques et des dépenses d’urgence liées à la crise.
Elles ont pris également des mesures visant à garantir une bonne utilisation des ressources d’urgence liées à la COVID-19, notamment la réalisation d’un audit ex-post des dépenses liées à la crise et la publication de tous les contrats de marchés publics liés à la crise », a souligné le directeur général adjoint du FMI, Mitsuhiro Furusawa.