Détournement supposé de 1,4 milliard de FCFA à l’Oprag : Sayid Abeloko au rapport

DIG/ L’audition, le 26 décembre 2019 devant la commission de l’Assemblée nationale du député du 2e arrondissement de Franceville et ancien ministre des Transports Justin Ndoundangoye aux fins de lever ou pas son immunité parlementaire a permis de mettre en lumière les griefs retenus contre le secrétaire général de l’Ajev.

Notamment le détournement supposé de 1,4 milliard de FCFA à l’Office des ports et rades du Gabon (OPRAG) au courant de l’année 2018 sous le magistère du directeur général de l’époque, Sayid Abéloko, et du directeur administratif et financier, Julian Engongah Owono, placé actuellement sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville.

Par souci d’équilibre de l’information, la rédaction de Direct Infos Gabon a tenté d’en savoir plus auprès des sources autorisées.

D’après des témoignages concordants, en octobre 2018, le directeur général de l’Oprag, Sayid Abeloko, est sollicité par le gotha politico-administratif de Port-Gentil pour réfectionner les voiries au niveau du port commercial.

Mis sous pression, il consent à financer les travaux à hauteur de 1,4 milliard de FCFA. Mais le directeur financier et comptable, Julien Engongah Owono s’oppose au projet pour privilégier le paiement d’une partie de la dette fiscale (Avis de mise en recouvrement- AMR) de l’Oprag qui s’élevait à 1,7 milliard de FCFA auprès du Trésor public.

Cette option est retenue finalement par l’ensemble des responsables de l’Oprag et des mécanismes vont être mis en place pour recouvrer cette somme sur les dépôts à termes dans les comptes de l’Oprag auprès des banques de la place afin de se mettre en règle vis-à-vis de l’administration fiscale.

Le DG de l’Oprag, M. Abeloko, va donc instruire les banques BGFI et BICIG de libérer une partie des dépôts à termes (DAT) de l’entreprise. BGFI,seule, a pu libérer 400 millions de FCFA. A cette somme, s’est ajouté le milliard gagné en nivelant un compte auprès d’Orabank.

C’est ainsi que l’Oprag a constitué la cagnotte qui a bel et bien servi, soulignent nos sources, à apurer 82,35 % du 1,7 milliard de francs dû au fisc, via leur compte BGFI dont l’actuel Trésorier payeur général (TPG), Franck Yann Koubdjé, était le gestionnaire.

Aussi, nos sources indiquent, que jusqu’à ce jour, l’Oprag détient la quittance du virement pour le compte du Trésor public relatif au paiement partiel de sa dette fiscale.

Aujourd’hui encore, à l’Oprag, on se demande de quel milliard volé s’agit-il ?

« Comment dans un pays, un ministre peut demander au directeur financier d’une structure de décaisser une pareille somme, sans que le directeur général n’en soit averti ? Comment l’argent a été viré ? Où ? Dans quel compte? Payé comment?”, s’est, lui-même, interrogé Justin Ndoundangoye lors de son audition devant la commission de l’assemblée nationale.

Un nombre d’interrogations que seule la justice pourra aider à répondre.

Cyriaque Ngoma

 

 

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La Redaction

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