Dette intérieure : Alain Bâ Oumar met la pression sur le gouvernement

DIG/ Le président de la Confédération patronale gabonaise (CPG) Alain Bâ Oumar a fustigé, le 7 septembre 2017, lors de la deuxième session ordinaire de l’année 2017 du Conseil économique et social placé sous le thème : «  La crise économique et son impact sur le pouvoir d’achat des populations », le non respect des engagements de l’Etat vis-à-vis du règlement de la dette intérieure.

 « Les entreprises qui attendent en vain la matérialisation des engagements du gouvernement relatifs à l’apurement de la dette intérieure, sont asphyxiées financièrement aujourd’hui, et n’ont d’autre choix pour s’adapter à la crise que de baisser leurs charges de fonctionnement et reporter certains investissements. Beaucoup d’entre elles, sont malheureusement de plus en plus obligées de procéder à des licenciements économiques pour survivre, quand elles ne cessent tout simplement pas leurs activités », a indiqué le président de la CPG.

Pour Alain Bâ Oumar, l’accumulation des arriérés de la dette intérieure pourrait contraindre les entreprises, faute de demande pour leurs produits et services, à augmenter leurs prix pour tenter de couvrir leurs charges incompressibles. 

« La dette intérieure, lorsqu’elle s’accumule comme c’est le cas aujourd’hui, crée au sein de nos entreprises des tensions de trésorerie, qui les oblige à recourir, pour celles qui le peuvent, aux concours bancaires. Cela génère des frais financiers qui s’ajoutent à leurs charges normales et qu’elles ne manquent pas de répercuter sur les prix des biens et services mis à la consommation », a-t-il regretté. Avant de poursuivre :

« L’Etat qui a, de moins en moins, les moyens de subventionner le carburant, la farine ou le gaz par exemple, doit progressivement se résoudre à accepter que le prix de l’essence augmente, que la baguette de pain cesse un jour de couter 4 fois moins chère qu’en France d’ou nous importons le blé que nous ne produisons pas, ou que la bouteille de gaz qui coute 2 à 4 fois plus chère dans les pays de la sous région voit tôt ou tard son prix augmenter de manière significative ».

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La Redaction

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