DIG/ L’onde de choc de l’affaire du Kévazingo va certainement ébranler plus que la dizaine de cadres du ministère des Eaux et Forets interpellés, malgré la focalisation du procureur de la République sur l’implication manifeste de ces hauts fonctionnaires dont les identités sont tenues secrètes.
Car si 18 des 355 conteneurs parqués sur le site de l’entreprise 3C transit à Owendo, ont bel et bien été exportés vers la Chine, la décision donnant autorisation de sortie de ces cargaisons placées sous scellés n’émane t-elle pas d’une autre autorité, en l’occurrence celle l’Oprag et des services douaniers ? s’interroge t-on avec insistance.
En effet, souligne le procureur de la République, les premiers éléments de l’enquête ont démontré l’utilisation d’un bon à embarquement, établi sur la base d’un entreposage irrégulier effectué en présence constante des agents du ministère des Forêts assistés de… plusieurs douaniers.
Selon Olivier N’zaou, tout porte à croire, que les commanditaires se sont organisés en réseaux avec pour point de départ le département géré par Guy-Bertrand Mapangou dont la réaction se fait attendre.
« Alors qu’ils avaient parfaitement connaissance des enjeux du dossier et du trouble à l’ordre public occasionné par les faits objet de la procédure pendant chez le juge d’instruction, les mêmes agents ont sciemment ordonné le déplacement desdits conteneurs aux fins d’exportation frauduleuse au mépris des intérêts supérieurs de l’Etat« , a indiqué le procureur de la République.
