Goc/Sogara : Le FMI s’interroge sur la rentabilité de ces deux entreprises

DIG/ Au vu des piètres résultats enregistrés par la Société gabonaise de raffinage (Sogara), ces dernières années, et son incapacité chronique à satisfaire la demande locale, le gouvernement s’est, maintes fois, posé la question du maintien ou non en l’état de l’unique raffinerie du pays.

En effet, en 2012, le ministère du Pétrole de l’époque avait engagé des pourparlers très avancés avec le coréen Samsung pour la construction d’une nouvelle raffinerie à Port-gentil destinée à remplacer la Sogara. Le projet est aujourd’hui en stand-by.

Aujourd’hui, les chiffres de l’exercice 2018 de la Sogara montre une société à l’agonie, contraint de recourir à des importations  massive pour combler son gap de production, malgré l’optimisme affiché par ses dirigeants.

De quoi accréditer la thèse de l’injonction du FMI de fermer cette boîte devenue un gouffre financier pour l’Etat.

Interrogé sur la question par des journalistes du quotidien gouvernemental L’Union lors de sa visite, le 7 mai 2019, dans les locaux de la Sonapresse, le représentant-résident du FMI au Gabon, Marcos Poplawski-Ribeiro, a déclaré, une nouvelle fois, que la liquidation ou non des entreprises parapubliques ne relève pas du Fonds.

Toutefois, il a indiqué que des discussions ont été effectivement engagées avec le gouvernement gabonais sur l’intérêt pour l’Etat d’appréhender la valeur ajoutée économique et sociétale de ces deux sociétés d’Etat que sont Gabon Oil et la Sogara. En d’autres termes, sur l’opportunité pour l’Etat de maintenir des entreprises qui lui font perdre de l’argent.

Concernant le cas spécifique de la Sogara, le Fonds s’est interrogé sur la nécessité pour un pays petit comme le Gabon en termes de consommateurs de disposer d’une raffinerie plutôt de s’associer dans un projet commun avec d’autres pays de la sous-région.

Si le FMI use abondamment du langage diplomatique pour ne pas froisser et apeurer ses patients, l’institution de Bretton Woods n’est pas moins directive envers les pays qui sont sous programme et qui bénéficient de ses appuis budgétaires pour relancer leur économie.

Leurs conseils ne sont pas loin d’être des injonctions.

N’est-ce pas le Fonds qui a contraint l’Etat à fermer une dizaine d’agences publics, décider de la réduction des effectifs de la fonction publique ou encore supprimer les subventions sur les produits pétroliers…

Comprendra qui pourra.

 

 

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La Redaction

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