DIG/ L’exclusion de milliers de Gabonais de la seconde phase de la mesure de gratuité de l’eau et de l’électricité a suscité colère et incompréhension chez plus d’un abonné SEEG.
Face à cette grogne, le ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques, Pascal Houangni Ambouroue, a animé le 29 mai 2020, une conférrence de presse explicative sur les raisons de ce choix gouvernemental.
Selon le membre du gouvernement, avec la levée du confinement du Grand Libreville et la reprise de plusieurs activités commerciales et administratives, le gouvernement a du réajuster son soutien aux populations.
Plutôt que de supprimer l’aide apportée par le Chef de l’Etat, il a été décidé de la maintenir mais au profit uniquement des personnes les plus vulnérables, c’est-à-dire les Gabonais économiquement faibles (GEF).
C’est ce qui justifie l’exclusion des clients disposant d’un compteur électrique de 6kw, et ceux dont les consommations d’eau sont supérieures à 15 mètres cube d’eau par mois.
«Entre la première phase et la seconde, les plus hautes autorités ont levé l’état d’urgence sanitaire et le confinement total. Ceci a eu pour effet immédiat la reprise de l’activité économique. Fort de ce constat, la seconde phase de la mesure de gratuité de l’eau et de l’électricité se caractérise par une réduction du portefeuille des bénéficiaires.
Dans cette seconde phase, l’Etat ne prendra en charge que les consommations d’eau et d’électricité des personnes économiquement faibles qui sont classées dans la catégorie des clients sociaux au niveau de la SEEG », a souligné le ministre.
Concrètement, il s’agit des personnes ayant une consommation inférieure ou égale à 15 mètres cube d’eau par mois, et pour l’électricité, ceux ayant une puissance souscrite inférieure ou égale à 3 kW. Les portefeuilles de ces derniers seront automatiquement crédités de 15 000 francs pour l’eau, 20.000 francs CFA pour l’électricité.
En termes de nombre de bénéficiaires de la seconde phase, la SEEG a dénombré dans ses fichiers 44 197 abonnés en eau, et 115 951 abonnés en électricité intégrant aussi bien ceux disposant d’un compteur classique que d’un compteur Edan.
Ce qui correspond à un coût total de près de 3 milliards de francs (2 981 975 000) francs CFA contre 7,3 milliards de francs dans la 1ère phase.