DIG/ Après 9 jours de garde à vue et d’interpellations musclées depuis le 23 janvier 2018 au « B2 » sur leurs prétendues implications dans les malversations financières liées aux projets de logements sociaux de Nyonié et Dorade, le directeur général de la Société nationale immobilière Juste Valère Okologho W’Okambat et l’ancien directeur général de la Caisse de dépôt et de consignation Alain Ditona ont finalement été…partiellement relaxés, ce mercredi 31 janvier 2018, rapporte une source judiciaire.
Apres avoir été déférés, ce même jour, chez le procureur de la République Steeve Ndong Essame Ndong, les deux mis en cause ont été mis, après audition, en liberté provisoire par le juge d’instruction en attendant les conclusions définitives de l’enquête.
« Une liberté provisoire ne veut pas dire affaire classée. Le juge a décidé simplement de laisser en fonction des éléments qu’il a dans le dossier. Les actes d’instruction se poursuivront et peuvent conduire tout moment à incarcérer un inculpé en liberté provisoire« , explique notre source.
Il faut savoir que pour les projets Nyonié et Dorade gérés par Juste Valère Okologo W’Okombat, il ressort, par exemple, comme le rapporte GabonReview, que sur les 100 milliards de francs prévus pour la construction de 3 800 logement, la SNI aurait reçu de la part de BGFIbank 74 milliards de francs.
Les enquêteurs évoquent notamment «des incohérences importantes» dans l’examen des décaissements effectués par la SNI et «des anomalies sur les comptes bancaires où auraient été effectués des virements». De même, les dossiers liés aux projets Nyonié et Dorade sentiraient bon la surfacturation au profit de certaines entreprises.
Pour Alain Ditona Moussavou, le B2 s’intéresserait particulièrement aux «prises de participation»supposées de la CDC dans certaines entreprises quand il en était le patron. Les enquêteurs voudraient également faire la lumière, entre autres, sur «le rachat des créances d’entreprises publiques dont la CDC est pourtant actionnaire».