Suite à la grave explosion qui s’est produite le samedi 12 mars 2016 à 17h50 au terminal du champ pétrolier d’Obangué-Est exploité par la société Addax Petroleum dans le département de Ndoulou (Province de la Ngounié), le gouvernement vient d’annoncer que deux enquêtes- une judiciaire et l’autre administrative- vont être diligentées pour déterminer les causes exactes de cet accident.
Le ministre du Pétrole et des Hydrocarbures, Etienne Dieudonné Ngoubou, a dépêché, le dimanche 13 mars 2016, une équipe sur le site, conduite par le Directeur général des Hydrocarbures aux fins de s’enquérir de l’étendue des dégâts avant d’en connaître l’origine.
Sur les lieux, Alilat Antseleve Oyima a présidé une séance de travail qui a réuni le procureur près le tribunal de Mouila, le préfet de Mandji et les responsables de la société Addax Petroleum. Deux cellules de crise ont immédiatement été mises en place au ministère du Pétrole et à la direction générale d’Addax-Petroleum.
Selon les informations officielles du ministère du Pétrole, il ressort que l’explosion a détruit trois bacs de stockage.
Le bilan, à ce jour, fait état du décès d’un employé de nationalité gabonaise, et de six brulés au deuxième et troisième degrés.
Concernant les équipements, on déplore, en autre, la destruction de deux camions hydrocarbures appartenant à la société Ortec.
Le gisement de pétrole brut d’Obangue, qui produit environ 9 000 barils/jour, a été l’objet d’un long bras de fer entre l’État gabonais et Addax Petroleum, filiale du pétrolier chinois Sinopec, qui s’était vue retirer son exploitation en décembre 2012, officiellement pour avoir manqué à différentes obligations contractuelles fiscales, douanières et environnementales.
L’exploitation, un temps confiée à la jeune compagnie publique gabonaise, Gabon Oil Company (GOC), a finalement été rétrocédée à Addax en janvier 2014.