DIG/ Le président de la Confédération patronale gabonaise (CPG), Alain Bâ Oumar, a proposé au Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba que la gouvernance de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et de la Caisse nationale d’assurance maladie et garantie sociale (CNAMGS) soit confiée à des privés, lors de la cérémonie de présentation des vœux du nouvel an à la première institution de la République.
« Ces deux institutions gagneraient à évoluer vers une gouvernance de type véritablement privé comme le préconise la conférence internationale de prévoyance sociale- CIPRES », a indiqué le patron des patrons.
Alain Bâ Oumar estime qu’en dépit du fait que les deux institutions soient dirigées par des cadres issus du secteur privé, elles méritent d’être dotées de « Conseils d’administration forts, contrôlés par le secteur privé et qui soient en mesure de proposer au gouvernement la nomination de leurs directeurs généraux après appel à candidature ».
Assainissement* Cette proposition pourrait s’avérer salutaire pour les deux institutions qui, depuis quelques années, défraient la chronique avec des histoires puantes de détournements de fonds.
Il y a deux mois, l’ancien directeur de la CNAMGS, Renaud Allogho Akoué a été écroué à la maison d’arrêt de Libreville pour avoir été cité dans des cas de détournement de fonds publics de grande envergure, de blanchiment d’argent, de concussion et de corruption.
Sous sa gérance, la CNAMGS a accusé un énorme trou financier qui avoisine les 17 milliards de FCFA.
Quelques mois plus tôt, Nicole Asselé a été débarquée de la CNSS après une longue grève des retraités et de nombreuses histoires à rebondissement qui ont sapé le bon fonctionnement de l’organisme de sécurité sociale.
A cela s’ajoute plus de 260 milliards de FCFA de créances non recouvrées auprès de quelques 71 entreprises publiques, parapubliques et privées mais aussi des collectivités et institutions dont la présidence de la République.
Cyriaque NGOMA
