Le Gouvernement transfère le paiement de la dette des entreprises aux investisseurs

DIG/ Face à son incapacité à solder depuis plusieurs années sa dette galopante vis-à-vis des entreprises, sans omettre le poids de ses titres d’emprunts collectés sur les marchés financiers internationaux, le gouvernement d’Emmanuel Issozet Ngondet a récemment instauré un nouveau mode de règlement des créances détenues par ces opérateurs économiques.

Cette opération financière, dénommée titrisation des créances, va consister à transformer les créances dues aux entreprises en titres de créances négociables d’une part, et d’autre part, de les transférer auprès des investisseurs institutionnels et banques en vue d’obtenir  du numéraire. Toutefois, faut-il le préciser, en contrepartie des taux d’intérêts  « fixés » par ces derniers.

Pour les responsables de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), cette initiative innovante s’avère salutaire pour l’Etat gabonais, dans la mesure où elle lui permettrait de « débarrasser l’économie des pesanteurs qu’entraîne l’endettement vis-à-vis des PME », pense Frédéric Yifomnjou, le directeur dépositaire central auprès de cette institution.

Aussi, complète-il, que ce mécanisme « permet aux opérateurs économiques locaux de transformer des actifs peu liquides en valeurs mobilières facilement négociables comme des obligations ».

Mais ce technicien de la BVMAC relativise en appelant les autorités gabonaises à instruire les chefs d’entreprises sur les avantages et les opportunités liés à ce mécanisme financier.

Quant à la Direction générale du budget et des finances publiques, pour qui la titrisation va garantir l’épanouissement des PME, elle préconise la mise en place d’une équipe d’experts chargés d’implémenter rapidement ce projet de ce système financier.

D.B.M

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La Redaction

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