Le gouvernement s’engage à rembourser une dette de 100 milliards de francs à la CPG sur 5 ans

Le gouvernement et la Confédération patronale gabonaise (CPG) ont signé, hier à Arambo, un protocole d’accord portant validation après audit, de la dette de l’Etat et fixant son chronogramme d’apurement.

Les documents ont été paraphés par le ministre de l’Economie Régis Immongault, le ministre délégué au Budget Guy-Maixent Mamiaka, agissant pour le compte de l’Etat, et par le président de la CPG, Jean-Bernard Boumah, représentant le secteur privé.

Le présent protocole a donc pour objet de valider le montant de la dette hors budget arrêtée, au 31 décembre 2014 des sociétés membres de la CPG, après vérification par le Comité Interministériel d’Audit de la Dette Intérieure (C.I.A.D.I), et de déterminer le chronogramme de son apurement.

Ainsi, après audit, la dette de l’État vis-à-vis des entreprises membres de la CPG a été arrêtée au 31 décembre 2014, à la somme de cent milliards (100 000 000 000) de francs CFA.

Suivant un chronogramme bien établi de commun accord, l’État s’est engagé à apurer cette dette sur 5 ans à partir de 2017. Soit 20 milliards de francs par an, de 2017 à 2022.

Pour le ministre Régis Immongault, la signature de ce protocole d’accord qui l’une des actions reprises dans les mesures des 100 premiers jours  du gouvernement est un acte important car il va permettre de renforcer le climat de confiance et d’échanges mutuelles avec un partenaire historique et indispensable dans la création de la richesse nationale et la diversification des sources de la croissance. Mais aussi et surtout de soutenir les opérateurs économiques en difficulté et sauver la croissance et les emplois.

« Le secteur privé a besoin d’avoir du côté de l’Etat le respect de sa signature. Et nous de notre côté, nous avons besoin d’avoir des entreprises citoyennes qui respectent leurs obligations et surtout qui investissent à l’intérieur du Gabon. Et dans le cadre de cet Accord, nous avons demandé aux entreprises de faire un effort d’investissement afin que les sommes payées par l’Etat ne puissent pas être totalement exportées du règlement effectué. Tout cela pour permettre d’avoir un effet levier au niveau de l’économie gabonaise. Nous avons fait un moratoire sur 5 ans à partir de 2017. Nous allons le respecter puisqu’on a prévu des mécanismes qui sécurisent le paiement de l’Etat dans le respect des obligations », a rassuré le ministre.

Compromis*Pour le président de la Confédération patronale gabonaise, en ces temps de conjoncture difficile, cette signature vient à un moment opportun car elle va permettre de renforcer la trésorerie des entreprises membres, d’éviter des licenciements et maintenir leurs activités sur le territoire national.

« Nous venons de signer un accord important qui concerne la dette hors budget. Il s’agit pour nous d’un bon compromis. Les discussions vont se poursuivre sur un autre volet concernant la TVA. Dans ces moments un peu difficile, nous devons toujours garder la flamme de l’espérance pour que ce type d’accord la puisse redonner confiance à nos chefs d’entreprises dans le but de pouvoir relancer l’économie dans ce pays », s’est réjoui Jean-Bernard Boumah.

Il faut signaler que ce protocole d’accord ne prend pas en compte les dettes arrêtées au 31 décembre 2015, relatives aux conventions signées avec la Direction générale de la Dette et non encore réglées ; Les dettes courantes arrêtées au 31 décembre 2014 enregistrées au trésor et non encore réglées ; et les dettes relatives aux remboursements des crédits de TVA arrêtées au 31 décembre 2015 et non encore réglées.

Ces créances dont les sommes restent à déterminer feront l’objet d’une autre procédure d’apurement.
 

 

 

 

 

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La Redaction

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