DIG/ Alors que le ministre d’Etat en charge du Budget et des Comptes Publics, Jean-Fidèle Otandault entend lancer une série d’audits pour scruter les modalités de distribution des primes et bonus, le durcissement de la grève des agents membres de la Fesyrefaa décidé lors de l’assemblée générale du 22 septembre 2017, semble s’être répercuté soudainement auprès des régies financières de l’arrière-pays.
Après ceux de Libreville et Port-Gentil, les agents des régies financières de Moanda ont décidé de se joindre au mouvement d’humeur de leurs collègues pour réclamer le paiement de leurs primes et bonus.
Au niveau de la capitale Libreville, les membres de l’intersyndicale ont pris d’assaut la Direction des grandes entreprises, une entité de la direction générale des Impôts sis à Glass dans le quatrième arrondissement de Libreville. Selon le président de la Fesyrefaa, Yves Boulingui, ce durcissement serait une méthode adéquate pour contraindre les responsables à la charge des régies financières de s’acquitter de ces primes et bonus estimés à 36 milliards de FCFA.
« Comment expliquer que des gouvernements préfèrent prendre à l’heure actuelle 370 milliards de FCFA, alors qu’il suffit de payer une dette aux agents à l’ordre de 36 milliards de FCFA ? », s’interroge t-il avant de marteler : « Il n’est pas question que l’on recule tant que nous n’avons pas l’ensemble du paiement des primes et bonus ».
Pour tenter de déstabiliser cette grève, le gouvernement aurait, dit-on, commencé à procéder aux affectations de certains responsables de la Fesyrefaa à l’intérieur du pays. Affaire à suivre…
Dorian Bissielou Mbouala
