DIG/ Des délais d’usage dépassés, des produits peu conformes aux exigences de qualité requises par les instances autorisées… Au Gabon, malgré les efforts en matière de lutte contre l’insécurité alimentaire, le phénomène persiste toujours.
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Alors que le phénomène de l’insécurité alimentaire a atteint des proportions inquiétantes dans de nombreux pays d’Afrique, le Gabon, qui semblait pourtant épargné par cette question, n’est malheureusement plus à l’abri.
La qualité des produits consommés au quotidien est encore sujette à caution alors même que depuis près de 3 ans l’Etat, à travers son administration des Douanes, s’active à endiguer ce phénomène.
En effet, entre des délais d’usage des produits dépassés et des produits peu conformes aux exigences de qualité requises par les instances autorisées, force est de constater la résurgence du fléau.
Après l’opération « Aigle douanes » aux résultats mitigés conduite en 2017 par la direction générale des Douanes et des Droits indirects dans l’objectif de lutter contre la fraude et maximiser les recettes douanières, les actions de sensibilisation, de veille et de contrôle quotidiennement menées par l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa) s’avèrent vaines et inefficaces. Que ce soit à Libreville ou dans de nombreuses localités du pays,
La mobilisation récente de la représentation provinciale de l’Agasa à Bitam, dans la province du Woleu-Ntem, à deux pas de la frontière avec le Cameroun et la Guinée-Equatoriale, a permis, avec la découverte de nouveaux produits impropres à la consommation, de mesurer la gravité du fléau, et de s’interroger, au final sur la capacité réelle de cette agence à protéger les consommateurs contre les nombreux produits alimentaires avariés déversées dans leurs assiettes.
Flaury Moukala