DIG/ Tandis que d’autres collaborateurs n’ont plus d’espoir quant à une hypothétique redynamisation du fait de l’indifférence des autorités gabonaises, d’autres employés ambitionnent de voir l’Agence gabonaise de presse se remettre sur les rails. C’est le cas du délégué du personnel, Eric Ulrich M’badibuck, qui souhaite que le gouvernement mobilise une somme de 400 millions par an pour relancer les activités de l’AGP.
« Nous connaissons les réalités actuelles de l’AGP qui a moins de 200 millions de fcfa en termes de budget, et qui ne couvre pas les charges salariales. Elles s’élèvent à près de 30 millions par mois. Donc logiquement pour revenir à une situation normale il faut au moins 400 millions de fcfa. Et nous connaissons que cela ne relève pas de la direction, c’est un choix d’Etat, qui connait les difficultés de l’agence », a-t-il affirmé.
« Gabon matin est venu plomber la politique de redynamisation de l’AGP. Parce que Gabon coûte près de 600 millions de FCFA d’impression. Ce qui est inférieur à notre Budget », révèle-t-il tristement.
Le gestionnaire des ressources humaines soutient que les agents de l’AGP ont réfusé la proposition du gouvernement, puisque qu’elle s’écarte de la véritable mission de l’agence.
« Il ya 300 millions de fcfa qui a été donné par l’Etat pour relancer Gabon matin. Nous disons non ! Nous sommes une Agence de presse. Nous ne sommes pas un journal. Nous voulons être une agence de presse. Cet argent doit être adressé à l’Agence gabonaise de presse », a t-il insisté.
Composée de neuf bureaux provinciaux, l’AGP compte près de 90 employés dont la majorité (des contractuels) cumule déjà huit mois d’arriérés de salaires.
Dorian Bissielou Mbouala