Le gouvernement interdit la consommation et la commercialisation de la Carpe en provenance du Moyen-Ogooué

DIG/ En raison de la mort mystérieuse de plusieurs centaines de poissons sur les berges de l’Ogooué à proximité de Lambaréné, le gouvernement a décidé, le 22 juillet 2019, par mesure de précaution, de suspendre, durant 15 jours, les activités de pêche et de commercialisation du poisson provenant des zones identifiées. Précisément celles partant du lac Nkoghé jusqu’au lac Zilé et qui inclut la partie inférieure de la Ngounié.

Il s’agit exclusivement de la Carpe, espèce la plus prisée des populations.

« Durant cette période, le gouvernement invite la population à s’abstenir de consommer les poissons retrouvés morts et à collaborer avec les équipes présentes sur le terrain. Sous la coordination du gouverneur du Moyen Ogooué, une cellule de veille a été mise en place pour collecter les informations et assister les populations », a indiqué le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche et de l’Alimentation, Biendi Maganga Moussavou.

Pour rappel, d’après un rapport de Guy-Philippe Sounguet, gestionnaire du site Ramsar du Bas-Ogooué, et adressé au ministère de la Forêt, de la Mer, de l’Environnement chargé du Plan climat et au gouverneur du Moyen-Oggoué, depuis le 9 juillet 2019, les populations vivant sur les berges de l’Ogooué, en amont de Lambaréné, ont alerté les autorités locales sur la mort mystérieuse de plusieurs centaines de poissons.

« Au niveau de Lambaréné, on constatait, en dérive, des centaines de poissons morts sur l’Ogooué. Le 17 juillet 2019, les populations du village Lézinda, à l’embouchure de la Ngounié et du lac Zilé ont également signalé le phénomène des poissons morts », indique t-il dans son rapport.

D’après le gestionnaire du site Ramsar du Bas-Ogooué, le drame de la mort mystérieuse de ces centaines de poissons fait craindre l’intoxication des populations avec l’arrivée de la saison sèche et l’activité de la pêche qui rentre dans son pic à grand renfort de « pêcheurs » venus des quatre coins du Gabon et qui voient en cette mortalité une facilité de capture de la ressource.

« Heureusement,  jusqu’à présent, aucun cas de décès ou de maladie lié à une intoxication n’a été enregistré dans la région », souligne le rapport.

Pour Guy-Philippe Sounguet, il pourrait s’agir d’une utilisation de produits toxiques pour la capture des poissons ou, un déversement volontaire ou accidentel de produits chimiques dans les cours d’eau se déversant dans l’Ogooué et dans la Ngounié.

Aussi, afin de corroborer ces causes potentielless, des prélèvements d’eau ont été effectués dans le lac Nkoghé,  lors de la mission du 9 juillet 2019. Ils sont actuellement en attente d’analyse.

En outre, une enquête a été ouverte par la gendarmerie nautique pour tenter de déterminer, au niveau local, l’origine de la mort de ces centaines de poissons.

 

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La Redaction

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