Les nombreux impayés de l’Etat vis-à-vis de certaines entreprises du secteur privé ont aujourd’hui des répercussions dramatiques.
Suite au préavis de grève déposé sur la table de la direction générale le 11 octobre dernier, les agents de Sodexo sont finalement entrés en grève générale illimitée, le 2 novembre 2016.
En effet, avec la mise en œuvre du plan social lié à la situation économique actuelle, l’entreprise souhaite se séparer de 434 employés, soit par un départ négocié soit par un licenciement économique.
Les négociations, pendant la durée du préavis, entre les responsables de Sodexo et les agents grévistes, n’ont toujours pas abouti.
Les agents sous la conduite de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) à laquelle est affilié le syndicat des employés de cette entreprise, ont déposé un mot d’ordre de grève le 28 octobre sur la table de Sodexo Gabon.
« La direction nous fait comprendre que s’ils sont obligés de se séparer de 434 emplois, du fait que l’Etat leur principal client ne payerait pas ses factures. Et qu’aujourd’hui l’Etat doit près de 10 milliards de francs CFA. Ce qui fait qu’aujourd’hui Sodexo accuse une mauvaise santé financière, au point qu’ils sont obligés de se séparer d’un certain nombre d’employés », a confié Alain Mounguengui Yembo, secrétaire national de l’Onep, coordinateur de la grève au niveau de Sodexo.
Les négociations ont finalement débuté le jeudi 3 novembre. Les grévistes espèrent trouver ensemble des « mesures d’accompagnement claires » pour les 434 employés concernés par ces départs volontaires.
« Nous sommes toujours en pleine négociation. Ça avance péniblement. Mais nous avançons toujours peut-être que nous allons abonder vers un consensus. Demain nous pourrons vous donner la teneur de ce qui en sortira », a t-il conclu.
Brice Gotoa