DIG/ C’est un joli cadeau de fin d’année que le gouvernement vient d’offrir aux entreprises, asphyxiées par les créances en souffrance de l’Etat.
Le ministre d’Etat en charge du Budget et des Comptes publics, Jean-Fidèle Otandault a annoncé, dans un entretien accordé le 28 décembre 2017 au quotidien L’Union, que le gouvernement va consacrer 534 milliards de francs en 2018 pour le règlement de la dette intérieure.
Selon Jean-Fidèle Otandault, 368 milliards de francs ont été déjà injectés en 2017 pour le règlement de la dette intérieure. Une dynamique qui se poursuivra en 2018, a t-il affirmé.
« Je réitère une nouvelle fois que l’Etat n’a aucun intérêt à ne pas payer sa dette auprès des opérateurs économiques. Un terrain d’entente avec les acteurs du secteur privé réunis au sein de la Confédération patronale gabonaise (CPG) doit être trouvé.
En ce qui concerne le règlement de la dette intérieure, nous avons consacré à fin novembre 2017, près de 140 milliards de francs pour le règlement des instances du Trésor et 147 milliards au titre de la dette conventionnée et reconnue, soit 287 milliards auxquels il faudrait rajouter pour le mois de décembre 81 milliards dont 67 milliards de dette sur titre. C’est donc 368 milliards de francs que nous consacrons en 2017 sur la dette intérieure. Cette dynamique se poursuivra en 2018 puisque l’an prochain nous avons pour objectif d’affecter plus de 534 milliards au titre du règlement de la dette intérieure.
C’est par exemple au titre du règlement de la dette intérieure que l’Etat s’est acquitté d’une partie substantielle de sa dette, à hauteur de 31 milliards de francs, vis-à-vis de la SEEG. Ce qui est à noter sur cette question du règlement de la dette intérieure, c’est qu’en dépit des efforts qu’il nous reste à faire pour nous désengager, quand bien même nous le faisons, nous n’entendons pas les entreprises payées le dire haut et fort. Je peux comprendre qu’entre entreprises il existe également des dettes et que certaines ne souhaitent pas que leurs partenaires en affaires sachent qu’elles ont été payées conformément à l’adage qui dit que l’argent n’aime pas le bruit. Mais ce jeu se fait au détriment de l’image de l’Etat et cela n’est pas juste. Nous allons peut-être devoir publier régulièrement l’état des entreprises payées. Mais là encore, certains nous reprocheront de faire dans la communication à tout va…
En outre, la création d’une cellule d’évaluation qui réunit les représentants du gouvernement et ceux du secteur privé a été déjà actée pour confronter les chiffres au sujet des arriérés ».