Au terme de 7 jours de négociations intenses supervisées par le ministère du Pétrole et des Hydrocarbures, l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) et la direction générale de Shell Gabon ont finalement trouvé un accord de sortie de crise.
Le mémorandum mettant fin à la grève déclenchée le 12 janvier a été paraphé tard dans la nuit du 20 janvier 2017 au ministère du Pétrole entre les différentes parties.
« Aujourd’hui, on a signé un accord où la partie salariale que nous représentons a trouvé son compte dans les revendications qui étaient présenté à l’employeur », a indiqué Sylvain Mayabi Binet, SGA de l’Onep.
Les grévistes ont obtenu de la direction générale de l’entreprise, le paiement d’une indemnisation du fait que Shell soit resté au Gabon pendant plus de 56 ans et le maintien des employés vers le nouveau repreneur ( le groupe américain Carlyle) avec la préservation de tous les acquits sociaux.
« Le ministre du Pétrole a été un facilitateur parce qu’il y avait un gros point bloquant. Les travailleurs de Shell demandaient que la prime qui devrait être consentie par l’employeur soit reversée net d’impôt, donc cela représente une enveloppe importante que l’employeur ne pouvait pas supporter et donc le ministre du pétrole a permis à ce que cette enveloppe soit dégagée par les efforts du gouvernement. Il a également amené les parties a s’accorder sur d’autres points de désaccord », a ajouté Sylvain Mayabi Binet.
« C’est avec une vive émotion que nous avons le plaisir d’annoncer à la communauté internationale et nationale la fin de la grève à Shell Gabon d’un commun accord avec toutes les parties prenantes au discussion qui ont suivi le déclanchement de la grève », a déclaré, pour sa part, Pascal Houangni Ambouroue.
Selon l’Onep, la grève déclenchée le 12 janvier 2017 par les employés de Shell Gabon aurait causé une perte de production de 90 000 barils de pétrole équivalent à 3 milliards de francs.
Auteur : Brice Gotoa