DIG/ Le ministre de l’Economie, Jean-Marie Ogandaga, a présidé, le 31 janvier 2019 à l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI) du Gabon, l’atelier sur les moyens alternatifs de financement des projets nationaux du marché obligataire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).
Initiée par le Bureau de Coordination du Plan stratégique Gabon émergent (BCPSGE) et la Commission de surveillance du marché financier d’Afrique centrale (Cosumaf), cette rencontre avait pour objectif d’indiquer aux acteurs du marché les possibilités qu’ils ont pour lever des fonds pour financer leurs activités.
« Aujourd’hui, les économies de la Cemac sont en retrait par rapport à celles de l’UEMOA et de la CEDEAO, donc il faut promouvoir le marchés de capitaux », a expliqué Nagoum Yamassoum, président de la Cosumaf.
En effet, la caractéristique de la zone Cemac est la faiblesse de son marché financier. Cet atelier a donc permis à l’expert financier basé à Londres, Guillaume Samnick, de présenter différentes pistes et solutions pour les acteurs du marché désireux de venir lever des fonds pour un financement long et soutenable des économies.
« La solution, c’est d’inciter la rencontre entre les demandeurs de capitaux et les investisseurs des capitaux qui sont dormants dans la sous -région. Le but du jeu, c’est d’inciter les acteurs privés mais aussi publics à se présenter sur le marché, à émettre des titres en leur expliquant toutes les précisions qu’il faut prendre à l’avance pour s’assurer de réussir une émission obligataire », a affirmé Guillaume Samnick.
Engagé dans la relance de son économie, le Gabon est porteur d’un potentiel qu’il faut mettre en œuvre avec l’optimisation de bonnes pratiques de gestion.
« Il faut élever le niveau de gestion de gouvernance parce que pour aller face au marché, on n’a pas 10 000 chances, c’est une chance pour avoir la crédibilité. Il faut avoir une réelle capacité à produire une comptabilité de projets réellement bien étudiés et dont on démontre la rentabilité », a précisé Liban Souleymane, Coordinateur du BCPSGE.
Selon les organisateurs, élargir le champ de possibilité avec le marché des capitaux est l’instrument obligataire en Afrique centrale en vue de soutenir durablement les économies.
Brice Gotoa