DIG/ Après avoir fustigé dans un premier temps la publication (fiches techniques, procès-verbaux) sur les réseaux sociaux de la première étape de la mission de Contrôle de l’Aménagement Forestier (Caf) lancée dans la province de l’Ogooué Ivindo, le ministère de l’Economie forestière a confirmé l’interpellation de 12 exploitants illégaux, dont 4 feraient l’objet de poursuite judiciaire, dans un communiqué rendu public dans le quotidien l’Union du 24 mai 2017.
Selon ce département ministériel, les activités liées à l’exploitation forestière illégale, la détention d’espèce animale intégralement protégée, le transport prohibé d’ivoire, et l’utilisation sans permis de fusils de chasse sont les infractions commis par ces opérateurs hors la loi.
Le dossier contenant 16 procès-verbaux et autre saisies, a été transmis au procureur de Makokou.
Toutefois, le ministère de l’Economie forestière a déploré le défaut de participation des services techniques dans cette opération, lequel a certainement conduit à la mauvaise interprétation de plusieurs infractions précisément les DBM (diamètre Minimum d’exploitabilité) et l’usage de la liste rouge de l’Union internationale de la conservation de la nature comme base des essences interdites.
Pour rappel, dans le cadre de l’exécution du projet Caf (Contrôle de l’Aménagement Forestier) les agents de cette mission de contrôle en collaboration avec ONG conservation justice ont procédé à l’arrestation de cinq responsables des entreprises chinoises le 22 avril 2017 dans la province de l’Ogooué-Ivindo.
D’après les agents de la Caf, ces opérateurs économiques sont accusés d’exploitation illégale et abusive du patrimoine forestier.
Au nombre de ces exploitants illégaux, figure les compagnies Dan Gabon (CDG), WCTS, KHLL, GCIC et Xing Wang Bois.
Les responsables des dites structures ont été placés en garde à vue conformément à l’article 50 du code de procédure pénale, pour des raisons d’approfondissement des enquêtes, selon l’ordre donné par le procureur de la république.
Les experts forestiers estiment le coût de la quantité des essences exploitées à près de 2,7 milliards de FCFA.
Dorian Bissielou Mbouala