Pénurie et hausse du prix du sucre : Les explications du DG de Sucaf Gabon

DIG/ Selon les explications du directeur général de la Sucrerie africaine (Sucaf Gabon), Chrisos Longho, la pénurie de sucre observé à travers le pays est causée par des problèmes logistiques et spéculatifs.

Notamment, des difficultés liées au transport ferroviaire ainsi qu’à l’enclavement des routes qui limitent l’évacuation des stocks de la compagnie dont les usines sont implantées à plus de 700 km des principales zones de vente.

Résultat :  le paquet de 1kg se vend désormais entre 1500 et 2000 francs contre un prix homologué de 925 FCA.

« Cette pénurie est localisée. C’est une pénurie que l’on retrouve réellement en dehors de la zone de production qui est celle du Haut-Ogooué. Pourquoi ? Mais l’explication est toute simple.

Aujourd’hui nous ne disposons pas de moyens d’acheminement du sucre à l’intérieur du pays et à Libreville. Le sucre produit à Wole dans le Haut-Ogooué est acheminé à Libreville et dans le reste du Gabon par voie ferrée et par la route. C’est un secret de polichinelle que de savoir aujourd’hui que la voie ferrée a été suspendue.

On nous a annoncé une reprise probable de cette voie ferrée, en ce qui concerne la marchandise.

Mais encore faudrait-il que SETRAG puisse nous donner la possibilité d’évacuer les conteneurs qui sont aujourd’hui sur les plateformes. », a expliqué le directeur général de Sucaf Gabon, Chrisos Longho dans un entretien accordé à notre confrère « Le Confidentiel ».

« Mais il y a aussi une raison subsidiaire. La raison secondaire est que certains commerçants profitent de la rareté du produit pour faire de la spéculation. Lorsque nous remontons une centaine ou une cinquantaine de tonnes, certains commerçants n’écoulent pas le produit sur le marché pour ensuite faire de la spéculation en augmentant le prix du sucre.

Ce phénomène, nous ne pouvons pas le combattre car ce n’est pas notre rôle. C’est le rôle de l’administration de veiller à ce qu’il n’y ait pas de spéculation sur le sucre. Nous avons déjà eu l’occasion de le signifier à plusieurs reprises, les augmentations constatées sur le sucre qui vont jusqu’à 1500 ou 1700 FCFA comme on le signale ne dépendent pas de Sucaf Gabon mais des spéculations.

C’est la mission de la DGCC (Ndlr : Direction générale de la consommation et de le concurrence) parce que le prix du sucre est fixé par l’État. Sucaf ne dispose pas de la liberté de fixer le prix de son sucre. A partir du moment où le prix du sucre est fixé par l’État, c’est donc à l’État de faire le gendarme pour que le prix qui nous a été imposé soit appliqué par tout le monde. », a-t-il conclu.

(Source : le Confidentiel).

 

 

 

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La Redaction

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