Le Pozzo di Borgo dans le collimateur des créanciers de l’Etat

DIG/ La prise spectaculaire le 13 janvier 2018 par les membres de la résistance gabonaise de l’Hôtel Pozzi di Borgo- acquis par le Gabon en 2010 pour 65 milliards de francs- a réussi à réveiller tous les appétits des créanciers de l’Etat.

Selon La Lettre du continent, la dernière émane de Frédéric Berenger, patron du groupe Kontinental établi à Tunis. En décembre, ce dernier a mandaté ses avocats (cabinet Derains & Gharavi lnternational) pour réaliser un nantissement portant sur 6 000 parts du capital social de la Société civile immobilière des n°49 et 51 rue de l’Université.

Les 6 000 parts représentent 2,8 milliards de francs. Kontinental avait assigné l’Etat pour non-respect de paiements liés à un contrat de construction de 5 000 résidences au nord de Libreville pour le compte de sa filiale Kontinental Conseil Ingénierie.

Cette opération, rappelle La lettre du continent, intervient alors que le capital-social de la même SCi a fait l ‘objet d’une première saisie, en septembre 2015, par Me Ana Atallah (cabinet Red Smith ) au nom de Guido Santullo .

En litige avec l’Etat gabo­nais, le patron de la société Sericom cherche lui aussi à se faire régler une créance de près de 130 milliards FCFA  sur la base d’une décision judiciaire française de septembre 2015 pour des chantiers non payés .

Alors que Guido Santullo a lancé une autre procédure devant le Cirdi, cette mesure conservatoire place celle de Kontinental au second rang.

Autrement dit, si cette société décide de mettre l’hôtel en vente, elle devra préalablement obtenir l’aban­don de la première procédure.

 

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La Redaction

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