DIG/ La Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG) a déposé, le 8 mars 2018, une demande de conciliation internationale auprès du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), un organe de la Banque mondiale basé à Washington (États-Unis).
Cette demande fait suite à la réquisition de ses actifs et de son personnel et à la résiliation brutale de la concession de service public de production, de transport et de distribution d’eau potable et d’énergie électrique par la République du Gabon le 16 février 2018, indique un communiqué du groupe Veolia.
La SEEG estime que la résiliation et la réquisition sont illégales et lui ont causé un très grave préjudice.
Cette conciliation sous l’égide d’un collège de conciliateurs indépendants, prévue au contrat, aura pour objectif de tenter de rapprocher les parties et de préserver les droits et les intérêts de la SEEG et notamment un accès aux sites et aux archives de la société afin que le préjudice subi par la SEEG puisse être évalué de façon indépendante. En cas d’échec de la procédure de conciliation, la SEEG pourra déposer une requête d’arbitrage auprès du CIRDI.
« Le Groupe Veolia mettra tout en œuvre pour soutenir ses employés et ses partenaires au Gabon, engagés depuis deux décennies pour fournir le meilleur service public d’eau et d’électricité aux citoyens gabonais . Cette expropriation illégale et l’inconséquence du gouvernement gabonais vont nuire non seulement au Gabon mais également à l’Afrique toute entière, alors même que tous les pays du continent ont cruellement besoin de toutes ces infrastructures vitales d’accès à l’eau et à l’énergie. Nous regrettons, pour la population gabonaise, l’impact de ce coup de force, qui témoigne de l’instabilité de la gouvernance et d’un climat des investissements étrangers catastrophique dans le pays », a indiqué Helman le Pas de Sécheval, secrétaire général de Veolia.