DIG/ L’affaire Santullo n’a certainement pas encore fini de livrer tous ses secrets.
En effet, selon un rapport d’enquête, l’homme d’affaires franco- italien, Guido Santullo, aurait perçu la bagatelle somme de 10 milliards de francs destinée à l’aménagement du tronçon routier Akiéni-Onga, long de 60 km, dans la province du Haut-Ogooué.
Suite à un marché de gré à gré obtenu en octobre 2012 avec la complicité de la chaine de la dépense de l’Etat, ce chantier n’a jamais été livré par le groupement Santullo-Séricom-Gabon.
L’état impraticable de ce tronçon a amené la justice à s’y intéresser sérieusement en faisant, notamment la lumière sur la nature et les décaissements opérés.
Selon les premiers éléments de l’enquête, l’administration financière aurait été d’une complicité passive, en se chargeant sans contrôle aucun et sur la base des certifications critiquées aujourd’hui, de payer trois ordonnancements d’un montant de 10 milliards de francs FCFA (Deux de 4 milliard et un de 2 milliards).
Certains de ces ordonnancements ont été visés en l’absence physique de factures, d’autant plus que ceux-ci ont été présentés et certifiés plusieurs mois après.
Aussi, l’audit international indépendant commis par l’Etat gabonais a permis de se rendre compte que les sommes payées ne reflétaient en rien les travaux réalisés.
La route ressemble toujours à une piste d’éléphants. L’entreprise Santullo-Séricom-Gabon a perçu indûment des fonds auxquels elle n’avait pas droit, au regard de la mauvaise qualité de ses travaux.
Brice Gotoa
