SATRAM-EGCA : La direction générale tente une médiation pour déloger les « employés-squatters »

DIG/ La patience « légendaire » des employés de la société Satram-Egca semble avoir atteint ses limites, selon les termes d’un délégué du personnel, réagissant pour dénoncer la précarité dans laquelle croupissent ces derniers sans salaires depuis « un an pour les uns et deux pour les autres ».

Face aux promesses non tenues de paiement de salaires, les employés (expulsés par leurs bailleurs pour des impayés), ont décidé, le 3 mai 2018, de transformer les bureaux du siège social en lieu d’habitation, en y installant lits, matelas et autres bagages.

Cette installation forcée, qui représente une alternative pour ces sans-abris, vise à interpeller et faire réagir la direction générale restée « muette », depuis plus d’un an, face à leur situation devenue invivable.

Malgré la tenue d’un sit-in de contestation organisé par les employés contrariés, depuis plusieurs semaines, pour attirer calmement l’attention des dirigeants. La situation est restée au poing mort.

« Les dates annoncées pour le versement des salaires ne sont malheureusement pas respectées. C’est vraiment pénible, car nombreux passent la nuit devant les banques pour attendre. Mais, au finish, les annonces sont sans suites. Les syndics bien crédibles au départ n’inspirent plus confiance. Et cela est d’autant plus dangereux que les travailleurs, qui ne croient plus à rien, sont aujourd’hui prêts à tout. Et ils l’ont démontré jeudi dernier, le 03 mai 2018 », lance la même source.

Face à ce débordement incontrôlé, les administrateurs ont promis une énième fois de s’activer pour solder les impayés de salaires, convaincant ainsi les employés très remontés à libérer leurs effets  des bureaux.

« Ils ont promis de payer les salaires dans les tous prochains jours. Nous attendrons jusqu’aux 15 mai. Si rien n’est fait, plus personne ne pourra nous arrêter », prévient un employé en colère.

Cette scène inédite devrait, une fois de plus, interpeller les autorités gabonaises devenues « impuissantes et insensibles », face à la violation récurrente du droit du travail gabonais par certaines grandes entreprises appartenant à des opérateurs économiques expatriés, prospérant pourtant sur le sol gabonais.

D.B.M

 

apropos de l auteur

La Redaction

Laisser un commentaire