DIG/ Une délégation de l’Union européenne (UE) du réseau inter-régional du Golf de Guinée a séjourné à Libreville la semaine dernière. Elle avait pour mission de conduire un exercice de gestion de crise en mer dans les eaux gabonaises.
Déployés le 23 février 2018 dans les installations de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag), les membres de cette délégation ont présenté les outils dont ils disposent pour éradiquer le phénomène de piraterie maritime.
« Vous avez par rapport à ce danger comme menace de rixe, pour ne pas les citer tous, vous avez la piraterie, le trafic illicite, la pollution, la pêche illégale et la criminalité maritime. C’est à partir du moment où vous être informé qu’il y a ce genre d’incident en mer qu’on parle de crise maritime. Maintenant, on a un centre des opérations maritimes qui veille 24/24 pour suivre exactement ce qui se passe en mer », a expliqué Contre-amiral Pierre Amerein, chef des opérations de la marine gabonaise.
Pour coordonner toutes les actions avec la menace en mer, une cellule de crise est mise en place, pilotée par un Etat major et capable d’intervenir sur un temps record d’une heure.
« C’est la troisième fois que nous travaillons avec nos partenaires gabonais et à chaque fois, nous avons fourni un gros retour d’expérience qui a été pris en compte. Aujourd’hui le Gabon à un très bon niveau de réaction à ce genre de crise », a indiqué Jean Pierre Labonne, expert de l’UE.
La sécurité maritime est inscrite au rang des priorités de l’Etat gabonais d’autant que 90% de ses échanges commerciaux avec l’extérieur se font par la mer.
Au moment où le Golf de Guinée est confronté au phénomène de la piraterie maritime, le contrôle de l’espace par les Etats devient un enjeu stratégique.
Brice Gotoa