DIG/ Face au bras de fer qui oppose les revendeurs de ciment estampillé Cimaf aux dirigeants marocains, deux opérateurs Mrs Fofana et Diawara, considérés comme les plus importants de la chaine de distribution du ciment, sont actuellement entendus à la Direction générale des recherches (DGR) de la gendarmerie nationale.
Il est reproché à Fofana et Diawara, respectivement patron de Sowaff et d’Afric Work, de ne pas avoir respecté leurs engagements en ce qui concerne les échéances de paiement des créances dues à Cimaf.
D’autres revendeurs dans le même cas vont, également, très bientôt être entendus par la justice.
Cependant, du côté du collectif des distributeurs et revendeurs du ciment, on dénonce la manière de faire du Cimaf en même temps qu’on prône l’apaisement. Le rappel à l’ordre lancé par le ministre en charge du Commerce Madeleine Berre lors d’une récente réunion, n’a, visiblement, pas porté ses fruits.
« Un mois de retard de plafond équivaut à compte fermé. Peu importe, l’importance du chantier que le revendeur fournit (…) Une contestation sur créance douteuse égale compte fermé suivi d’une convocation à la Direction générale des recherches (…) Nous voulons tout juste que notre dette soit convenable », s’est défendu l’un des dirigeants de Cimaf.
Cette situation, risque à la longue, de menacer de nombreux emplois et de perturber l’approvisionnement du marché en ciment.
En rappel, Cimaf détient désormais le monopole de la vente du ciment sur le territoire national depuis l’annonce par le gouvernement, le 19 juillet 2017, d’interdire les importations de ciment afin de protéger la production nationale et sauver les emplois.
Brice Gotoa