DIG/ Fuite de capitaux organisés vers l’étranger, détournement du trafic international, insuffisance de la couverture du territoire national, défaut de paiement des taxes d’interconnexion, non reversement de redevances du trafic international entant collectés pour le compte de l’Etat, expiration de sa licence d’exploitation depuis 2015… Décidément, le ciel s’assombrit, de jour en jour, pour l’opérateur Azur Gabon.
Selon des sources proches de ce dossier, le montant global des créances à recouvrer auprès d’Azur Gabon s’élève aujourd’hui à 42 milliards de francs.
Cette dette colossale est diversement répartie entre l’Etat, ses fournisseurs et les autres opérateurs de téléphonie mobile, à l’image d’Airtel Gabon qui a déjà coupé son interconnexion avec Azur pour cause d’impayés. Gabon Télécom serait également sur le point de suspendre son interconnexion avec l’opérateur.
« Les sanctions déjà mises en œuvre et les actions amiables engagées par l’autorité de régulation n’ont toujours pas permis à ce jour, d’apurer ce passif, qui dès lors, risque de s’aggraver avec pour conséquence de ne plus être susceptible d’être recouvré à terme » indique la source interrogée.
Aujourd’hui face à cette situation de blocage, plusieurs solutions sont envisagées. Il s’agit, entre autres, de diligenter, dans les meilleurs délais, une saisine des créanciers pour une liquidation judicaire. Notamment le « cœur du réseau de l opérateur ». Ou encore, faire urger l’attribution d’une licence d’opérateur mobile virtuel (MVNO), en prenant soin d’introduire dans les accords qui seront établis avec le futur adjudicataire, une clause accordant une priorité de recrutement des personnels déflatés d’Azur Gabon.
En effet, l’opérateur accumule, aujourd’hui, 7 mois d’arriérés de salaires vis-à-vis de ses employés.