Jadis fleuron de l’industrie cimentière sous-régionale, CimGabon est aujourd’hui proche du dépôt de bilan.
Un arrêt total ou partiel de ses activités dans les mois à venir n’est plus à exclure, indique un haut cadre de l’entreprise.
L’entreprise serait, depuis deux mois, en cessation de paiement de ses fournisseurs et prestataires.
« A la fin du mois de janvier dernier, les salariés ont failli ne pas pouvoir entrer en possession de leur paie. Qu’en sera-t-il de ce mois de Février et des mois à venir ? », s’inquiète un ancien délégué du personnel
La forte compétition causée par les importations de ciment qui représente presque la moitié des parts de marché a considérablement contribué au déclin de cette société.
D’après les statistiques de l’entreprise, l’année 2016 s’est révélée catastrophique sur le plan financier avec un volume de vente se situant à peine aux alentours de 40 000 tonnes alors que la capacité annuelle de la société est supérieure à 400 000 tonnes.
« En Avril 2014, Cimgabon avant le départ du géant allemand Heidelberg et l’arrivée du Groupe Cimaf a initié un plan social de départs volontaires avec la fermeture de l’usine de clinker de Ntoum suivie de celle de ciment de Franceville en 2015 qui avait entrainé la perte d’emplois aussi bien directs qu’indirects de centaines de Gabonais et Gabonaises (…). La recapitalisation de la société qui pourtant était tant attendue comme un souffle d’espoir par les employés, n’a malheureusement pas le levée les incertitudes quant à son devenir », souligne l’ancien délégué du personnel.