Climat : Les enjeux de la COP 22

La 22e conférence mondiale sur le climat s’est ouverte hier à Marrakech au Maroc. Près de 20 000 participants de 197 pays  (30 000 représentants de la société civile, plus de 40 Chefs d’Etat et 30 Chefs de gouvernement) sont attendus pour négocier la mise en œuvre de l’Accord de Paris, signé en décembre 2015 et ratifié le 4 novembre.

Selon la négociatrice française Laurence Tubiana cité par le journal français « La Croix », « L’enjeu le plus important à Marrakech est de se mettre d’accord sur une date-butoir pour décider des règles d’application de l’accord, notamment les règles de transparence. 2017 ce n’est pas réaliste, mais 2018 c’est envisageable ».

Les règles de transparence concernent les informations que les pays devront fournir sur leurs efforts pour limiter leurs émissions, ainsi que la progression des aides financières publiques.

Les États vont devoir en dire un peu plus sur les moyens qu’ils entendent mettre en œuvre pour respecter les engagements pris à Paris et aller même au-delà. Le temps presse, alors même que les plans nationaux présentés à Paris semblent d’ores et déjà insuffisants pour limiter à 2 degrés la hausse des températures.

Le monde doit « de toute urgence et radicalement » réduire les émissions de gaz à effet de serre à l’origine du réchauffement mondial s’il veut éviter « une tragédie humaine », a prévenu l’ONU jeudi 3 novembre, veille d’entrée en vigueur de l’accord de Paris sur le climat.

Trouver les financements

La question du financement et en particulier l’apport du secteur privé sera un des enjeux de la Conférence de Marrakech.

Un accord avait été trouvé en 2009 lors de la Conférence de Copenhague sur un montant d’aide publique de 100 milliards de dollars par an, à partir de 2020, pour financer la transition énergétique dans les pays en développement.

Au dernier pointage établi par l’OCDE, 67 milliards de dollars seraient déjà mobilisables, soit 25 milliards de plus que ce que l’on évoquait il y a encore un an. Les discussions avancent donc, même s’il faut encore trouver de l’argent.

Le ministre marocain des affaires étrangères Salaheddine Mezouar, qui est le président de la COP22, a déjà prévenu. Il n’y a pas d’accord miracle à attendre de cette conférence. « La COP22 sera le trait d’union entre décision et action », expliquait-il le 18 octobre, à l’ouverture des travaux préparatoires.

(Source : La croix)

 

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La Redaction

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