DIG/ Le Collège de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) s’est tenu le 14 décembre 2017 au siège de la BEAC à Libreville en présence du nouveau président, Nagoum Yamassoum.
Les commissaires ont particulièrement statué sur l’adoption du rapport annuel et le compte-rendu de toutes les opérations faites sur le marché financier.
Selon le président de la Cosumaf sortant, Rafael Tung Nsue, ce rapport transcrit, sur l’année, toutes les opérations et les décisions que l’organe de régulation a pris et les démarches pour le développement du marché financier.
En effet, des décisions cruciales ont été adoptés, notamment le rapprochement des marchés financiers de l’Afrique centrale décidé par les Chefs d’Etats à Ndjamena le 31 octobre dernier et qui va être mise en œuvre dans les mois à venir.
« Nous avons fait un exercice difficile dans un contexte de crise, et la Cosumaf a montré sa capacité à mobiliser les ressources, l’épargne et les Etats. Notre action devrait être résumée en trois axes. Premier axe, c’est le développement du marché : nous l’avons fait puisque nous avons eu à décider sur le visa d’au moins trois opérations par an, ce qui ne se produisait pas avant moi. Le deuxième est celui de l’intégration du marché financier. Nous avons obtenu de la conférence des Chefs d’Etats, une décision clé qui est de faire en sorte que le marché financier de la République soit un seul marché, ce qui n’était pas chose facile. Enfin le troisième axe est celui du rapprochement d’Etats. Nous avons constamment sollicité les Etats pour qu’ils viennent sur le marché afin que nous puissions avoir une base d’investisseurs plus large. Ce que nous avons obtenu, et nous avons même procédé à la formation de certains Etats aux opérations financières de marché. On a réussi», s’est réjoui Rafael Tung Nsue.
Néanmoins pour le président sortant, il reste beaucoup à faire parce qu’il faut maintenant développer davantage le marché pour atteindre un rythme de sollicitation du marché plus élevé puisque le montant des fonds levés sur le marché reste encore assez dérisoire.
« Nous souhaiterions atteindre les objectifs de 15 ou 20% du produit intérieur brut. Nous sommes encore autour de 2% du PIB et nous pensons que dans un avenir ça ne peut que s’améliorer, compte tenu des dispositions stratégiques qui ont été prises par les Chefs d’Etats », a-t-il conclu.