DIG/ Le gouvernement vient de lancer un emprunt obligataire de 100 milliards de francs par appel public à l’épargne sur le marché financier sous-régional.
A cet effet, la ministre déléguée à l’Economie, Edwige Essoukou Betha, et le directeur général de la Dette, Hugues Mbadinga Madiya, ont entamé, le vendredi 17 octobre 2017, par Brazzaville au Congo, la campagne de communication destinée à attirer tous les capitaux extérieurs intéressés par cette opération.
Selon le membre du gouvernement, les fonds récoltés vont servir à la construction et à l’équipement des salles de classes, la construction des centres de formation modernes, des travaux routiers sur l’axe PK5-PK12, du renforcement des capacités du personnel et des structures sanitaires. Mais également à apurer la dette intérieure.
« Malgré le choc sur les ressources pétrolières, l’économie gabonaise est relativement résiliente, parce qu’il y’a de nouveaux moteurs de croissance selon Essoukou Betha. La structure actuelle de l’économie gabonaise offre un environnement prometteur. L’Etat gabonais demeure un acteur du marché aux fondamentaux solides, sur lequel les investisseurs de notre sous-région peuvent sans crainte, continuer à porter leurs préférences », a indiqué Edwige Essoukou Betha.
Autorisé par le FMI, cet emprunt vient soutenir le Plan de relance de l’économie mis en œuvre par l’Etat gabonais. Le directeur général de la Dette a tenu à rassurer les futurs souscripteurs sur la capacité du Gabon à honorer ses engagements.
Pour Hugues Mbadinga Madiya, le Gabon est habitué à émettre régulièrement ce type d’ opérations sur le marché de la Cémac. Et il n’y a jamais eu de défaut de paiement.
« Le Gabon a une méthode de référence avec une signature très importante », a t-il garanti.
La dette du Gabon est située entre 55% et 64% , selon diverses estimations, alors que le taux autorisé est de 70% dans la Cemac. Un indicateur traduisant clairement, selon le directeur général de la Dette, un niveau de la dette maîtrisée.
« La qualité de l’émetteur et notamment la sécurité de l’épargne garantis dans un compte séquestre ouvert à la Banque des États de l’Afrique centrale, rendent compte de la crédibilité de l’opération », a t-il fait observer.
Le présent emprunt est fixé au taux d’intérêt de 6,50% par an sur 5 ans, avec 10 millions d’obligations pour une valeur nominale de 10 000 f CFA. Il nécessitera pour sa mobilisation une période de souscription prévue du 17 au 30 novembre 2017.